Connaissances


Guillermo Narvaez
Associé fiscal au bureau de Kreston à Mexico, Kreston FLS

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www.krestonfls.com

Guillermo Narvaez est associé fiscaliste au bureau de Mexico de Kreston FLS et directeur technique fiscal, Global Tax Group, Kreston Global et membre de l’Association fiscale internationale (IFA). Guillermo est un expert fiscal en matière de fiscalité internationale, d’impôts sur les sociétés, de prix de transfert, de fusions et acquisitions, de réorganisations d’entreprises et de litiges.

Dans le domaine de la fiscalité internationale, Guillermo est spécialisé dans l’analyse et l’interprétation des traités visant à éviter la double imposition dans le cadre de transactions internationales.


Nouvelles règles sur la résidence fiscale en Italie

December 19, 2023

À partir de 2024, les nouvelles règles relatives à la résidence fiscale en Italie seront modifiées. Les modifications peuvent avoir de nouvelles implications lorsque le critère d’égalité d’une CDI signée par l’Italie est censé s’appliquer.

Il appartient aux États de fixer les règles permettant de déterminer quand une personne physique doit être considérée comme résidente fiscale dans cet État. En conséquence, la législation fiscale nationale détermine qui sera assujetti à l’impôt dans une juridiction spécifique.

Conventions fiscales

Les conventions fiscales ne traitent pas de cette question, mais elles énoncent les règles permettant de définir où une personne physique doit être considérée comme résidente fiscale lorsqu’elle est finalement résidente dans deux juridictions différentes en même temps. Cette réglementation est connue sous le nom de “règles de départage” et fait généralement partie de l’article sur la résidence des conventions de double imposition (CDI) afin de définir quelle juridiction a le pouvoir d’imposer une personne et, par conséquent, d’éviter la double imposition lorsque cette personne est assujettie à l’impôt dans deux États à la fois.

Domicile

L’un des changements importants apportés à la législation italienne concerne la définition du “domicile”. Le domicile est l’un des éléments clés permettant de déterminer si une personne doit être considérée comme résidente en Italie. Jusqu’à présent (2023), une personne a son domicile en Italie lorsqu’il s’agit de son principal lieu d’affaires ou d’intérêts. En conséquence, cette personne est considérée comme un résident fiscal de ce pays.

Relations familiales

Cependant, les choses changeront en 2024. Les nouvelles règles établissent que le domicile est en Italie si une personne y entretient la plupart de ses relations personnelles et familiales, et non pas ses affaires et ses intérêts. Cela signifie que la loi passera d’un critère objectif à un critère subjectif pour définir la résidence d’une personne par son domicile.

Un premier point à garder à l’esprit est qu’une personne peut être résidente en Italie à partir de 2024 sans avoir changé son mode de vie. En d’autres termes, un changement dans l’activité ou la performance d’une personne n’est pas nécessairement à l’origine de nouvelles obligations en Italie pour être considéré comme un résident de ce pays à partir de 2024, mais d’une modification juridique.

Les règles d’égalité de l’OCDE

Les critères de sélection basés sur le modèle de convention de l’OCDE (MC) fournissent une hiérarchie permettant de définir le critère à appliquer pour définir la résidence d’une personne. Ces derniers seront définis dans l’ordre suivant : là où un foyer permanent est disponible, là où se trouve le centre des intérêts vitaux, là où se trouve le domicile habituel, ou en fonction de leur citoyenneté.

Intérêts virtuels

La notion d'”intérêts vitaux” est un concept mixte composé d’éléments objectifs et subjectifs liés entre eux. Le fait de remplir l’un des éléments, c’est-à-dire de n’avoir que des liens personnels et familiaux en Italie, peut créer une résidence conformément au cadre national de l’Italie en vigueur à partir de 2024. Toutefois, si l’on applique le critère de départage d’une CDI basé sur le CM, le résultat pourrait être différent en raison de l’absence de l’un des éléments du centre d’intérêts vitaux : les relations économiques.

La question clé à résoudre est la suivante : dans ce cas, la personne physique pourrait-elle être considérée comme résidente fiscale en Italie après avoir appliqué la clause de départage d’une CDI basée sur le pays de résidence et n’avoir que des relations personnelles dans cette juridiction ? La réponse à cette question sera probablement négative.

Si vous souhaitez discuter de vos besoins fiscaux avec un expert de Kreston Global, n’hésitez pas à nous contacter.