Faire des affaires en Cameroun
- En combien de temps puis-je créer une entreprise ?
- Quel est l'investissement minimum requis ?
- Comment puis-je obtenir un financement ?
- Quelles sont les obligations légales pour créer mon entreprise ?
- Quelle structure dois-je envisager ?
- Quels conseils pouvez-vous me donner en ce qui concerne les exigences en matière de paie et de fiscalité ?
- Y a-t-il autre chose que je devrais savoir ?
En combien de temps puis-je créer une entreprise ?
Après des procédures techniques telles que l’élaboration d’un plan d’affaires et des documents demandés, le gouvernement camerounais a mis en place un organe de facilitation de la création d’entreprises appelé “Centre de Formalités de Création d’Entreprise (CFCE)”, qui offre la possibilité de créer une entreprise en 3 jours, notamment pour les capitaux inférieurs à 1 000 000 CFA. Au-delà de 1 000 000 CFA, il faut s’adresser à un notaire.
Quel est l'investissement minimum requis ?
La Charte des investissements 2020 régit les investissements étrangers au Cameroun.
Le Centre de Formalités de Création d’Entreprise (CFCE), établi sous l’égide de l’Agence de Promotion des Investissements (CIPA), agit comme un guichet unique pour les services de création d’entreprise.
Toutes les entreprises doivent s’enregistrer auprès du CFCE, indépendamment de leur taille et de la nationalité de leurs bailleurs de fonds.
Lors de l’immatriculation de la société au CFCE, celle-ci sera inscrite au Registre du Commerce et du Crédit Mobilier, ainsi qu’à la Direction Générale des Impôts (DGI).
Comment puis-je obtenir un financement ?
Le financement peut être obtenu par l’épargne personnelle, l’emprunt ou les prêts bancaires. La source de financement la plus populaire est le prêt bancaire en raison de la disponibilité de ces banques, de leur coopération et de la concurrence qui existe dans ce secteur.
Quelles sont les obligations légales pour créer mon entreprise ?
Il existe plusieurs façons de faire des affaires au Cameroun. La plus courante est la création d’une société à responsabilité limitée (SARL). Les investisseurs peuvent également créer une société anonyme (SA). Les entreprises étrangères ont également la possibilité d’établir une succursale ou un bureau de représentation.
Quelle structure dois-je envisager ?
Les formes de commerce disponibles au Cameroun sont principalement les suivantes, prévues par l’Acte uniforme OHADA sur les sociétés commerciales et les groupements d’intérêt économique :
Société à responsabilité limitée (SARL) du Cameroun :
La SARL est l’entité juridique la plus couramment utilisée par les entrepreneurs pour créer des PME au Cameroun. Une SARL doit nommer au moins un directeur résident et un actionnaire de toute nationalité. L’actionnaire peut être une personne physique ou morale. La part minimale est de 100 000 FCFA et sera divisée en parts égales dont la valeur nominale ne peut être inférieure à 5000 FCFA.
Société anonyme camerounaise (SA) :
Un capital social minimum de 10 millions de francs CFA est nécessaire pour créer une société au Cameroun. Un capital social plus élevé de 10 millions de francs CFA est toutefois exigé par la suite si la société a l’intention d’être cotée en bourse.
Société par Action simplifiée SAS :
Aucune part minimale n’est requise, mais dans la pratique, elle s’élève à 10 millions de francs CFA.
Succursale du Cameroun (Succursale) :
Les sociétés étrangères peuvent ouvrir des succursales de leurs entités juridiques étrangères au Cameroun.
Bureau de liaison au Cameroun :
Bien que la propriété à 100 % par des étrangers d’un bureau de représentation soit autorisée, celui-ci n’est pas considéré comme une entité juridique et n’est pas autorisé à effectuer des ventes directes au Cameroun.
Quels conseils pouvez-vous me donner en ce qui concerne les exigences en matière de paie et de fiscalité ?
Le régime fiscal de droit commun des entreprises établies en République du Cameroun est codifié dans le code général des impôts et s’applique aux entreprises résidentes et non résidentes. Cet impôt est prélevé sur les catégories de revenus suivantes :
– Bénéfices ou revenus réalisés par les sociétés et autres personnes morales.
– Traitements, salaires, pensions et rentes viagères.
– Revenus des actions et des parts sociales.
– Revenus immobiliers.
– Bénéfices provenant d’activités artisanales, industrielles et commerciales.
– Bénéfices tirés de l’activité agricole.
– Et les bénéfices tirés des professions non commerciales et connexes.
Le taux normal de l’impôt sur les sociétés est de 30 %. Une taxe d’habitation supplémentaire de 10 % est appliquée, ce qui porte la charge fiscale totale à 33 %.
L’impôt minimum mensuel appliqué au chiffre d’affaires est généralement de 2,2 %, 3,3 % ou 5,5 % du chiffre d’affaires en fonction du régime fiscal auquel appartient l’entreprise.
L’impôt minimum est imputable sur l’impôt sur les sociétés dû pour l’exercice en cours. En cas de perte, les montants mensuels payés au cours de l’année sont considérés comme l’impôt minimum sur les sociétés.
La taxe sur la valeur ajoutée (TVA) au Cameroun est prélevée au taux normal de 19,25 %. Les entreprises dont le chiffre d’affaires annuel est imposable à la TVA déposent leurs déclarations au plus tard le 15 de chaque mois.
Une retenue à la source de 16,5 % est applicable sur les dividendes versés aux sociétés résidentes et non résidentes. Ce montant peut être réduit lorsqu’une convention de double imposition est applicable.
Une retenue à la source de 15 % est applicable sur les redevances payées aux sociétés non résidentes. Le taux peut toutefois être réduit en cas d’application d’une convention de double imposition.
Le droit d’apport est exigible en fonction du capital social de la société à un taux dégressif de 2 % et 0,25 %.
Revenu imposable :
– Les revenus provenant des traitements, salaires, indemnités, émoluments, pensions et rentes viagères, lorsque l’activité rémunérée est exercée au Cameroun.
Base d’évaluation :
– La base d’évaluation est constituée par le montant brut des traitements, indemnités, émoluments, salaires, pensions et rentes viagères ainsi que des avantages en nature ou en espèces accordés aux intéressés.
Y a-t-il autre chose que je devrais savoir ?
Un droit d’accise ad valorem et spécifique sur les produits est institué. En règle générale, les accises s’appliquent aux produits suivants : vins de raisins frais, cigares et cigarettes, cosmétiques, bières, opérations téléphoniques et Internet.
Les règles applicables en matière de TVA concernant les personnes assujetties, les opérations imposables, l’exonération et la territorialité sont également applicables aux droits d’accises.
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